L'homme qui marche Giacometti, une sculpture mythique

"Homme qui marche", est une sculpture qui a été réalisée en 1960, et depuis rentrée dans la légende, une "icône" selon la Fondation Giacometti

L'"Homme qui marche" fait ses premiers pas dans un minuscule atelier parisien au 46 rue Hippolyte-Maindron, aujourd’hui disparu. 
 Alberto Giacometti y reste 40 ans en compagnie de Diego son frère devenu son assistant.

A l'époque, le sculpteur n'imagine pas une seconde que son bronze traversera les années. "Je suis peut-être pas du tout sculpteur, en fait je n'ai encore rien compris, donc je suis obligé d'insister", déclare-t-il en 1963. 
Et pourtant l'oeuvre marque un grand pas dans la carrière de l'artiste. Désormais, la sculpture sur tiges et les formes effilées seront la patte de l'artiste.

Différentes versions ont été conçues. 

Voici l'historique repris dans le descriptif de l'exposition qui s'est tenu à la fondation Giacometti en 2020 :

"L’Homme qui marche fut, dans son premier état, une Femme qui marche (1932). Le motif apparaît en effet dans une œuvre surréaliste, intrigante figure d’inspiration égyptienne.
Il réapparaît après-guerre, à l’occasion de commandes commémoratives pour lesquelles Giacometti explore les modes de représentation d’une figure humaine universelle (1946). Le premier Homme qui marche de grande dimension (1947), emprunte à nouveau son attitude au modèle égyptien, dont Giacometti admire le style.
Les œuvres suivantes puisent au contraire leur inspiration dans la vie quotidienne. L’artiste restitue la perception d’une situation de rue captée par hasard, depuis la terrasse d’un café.
La très poétique Figurine entre deux maisons (1950), qui met en scène une figure féminine, offre quant à elle une réminiscence de l’atmosphère onirique des oeuvres surréalistes.
Trois hommes qui marchent (1948), La place (1948) ou Homme traversant une place (1949), traduisent ainsi la fugitive vision de la vie qu’offre le mouvement de personnes qui se déplacent au loin.
L’artiste ne reprend le motif qu’en 1959, à l’occasion d’une nouvelle commande pour l’espace public. C’est dans ces circonstances qu’il crée les sculptures aujourd’hui considérées comme des icônes de l’art du XXe siècle. Il aura réalisé, en tout, quatre Homme qui marche grandeur nature, dont trois fondus en bronze."

Pourquoi cette oeuvres fascine-t-elle autant ?

Cette sculpture est puissante dans sa dynamique de son mouvement, sans pour autant le saisir. Elle reflète la démarche de la sculpture inerte et pourtant si vivante à la fois.

Ici ce personnage se projète dans l'élan de sa marche reflet de son intellect, entre figuration et abstraction, qui ramène à l'intrinsèque de l'être humain.

Ce caractère universel de l'homme ici représenté explique probablement sa place d'icône dans l'histoire de l'art.

 

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